5 produits avec lesquels Apple a été précurseur
Depuis sa création en 1976, Apple a souvent été pris comme exemple pour les appareils innovants qu’elle produit.
En près de 46 ans d’histoire, Apple a produit plusieurs dizaines de produits. Si certains sont rapidement tombés dans les oubliettes, la plupart des appareils pommés par la Pomme ont rencontré un franc succès. Des chiffres de vente bien souvent ahurissants qui peuvent s’expliquer par la capacité qu’a Apple à innover et présenter des produits technologiques précurseurs.
L’iPhone et son multi-touch
Contrairement à ce que certains peuvent penser, l’iPhone n’est pas le premier smartphone à être développé. Sorti en 2007, le smartphone pommé avait déjà été devancé sur le marché par l’IBM Simon en 1994, le tout premier téléphone intelligent de l’histoire. Si celui-ci ne connaîtra que très peu de succès après sa commercialisation, c’est LG, Nokia, Samsung, mais surtout BlackBerry qui auront le monopole du marché au début du nouveau millénaire.
C’est cependant en juin 2007, à la présentation du tout premier iPhone, que débutera ce qu’on appelle aujourd’hui “la révolution tactile” des smartphones. Les LG, Samsung, BlackBerry et consorts sont de très bons téléphones, mais ils souffrent d’une maniabilité catastrophique et doivent, pour certaines, être contrôlés avec un stylet.
Mais “qui veut un stylet ?” s’interrogera Steve Jobs à la présentation de son petit bébé, arguant que le meilleur outil pour un smartphone reste le doigt. Alors que tous les smartphones commercialisés jusqu’à alors ne possèdent un écran uni-touch (utilisable avec un seul doigt à la fois), l’iPhone supporte l’utilisation de deux doigts simultanément.
Une première à l’époque donc, permettant ainsi à Apple d’en vendre 700.000 unités en un week-end et 1.900.000 exemplaires en un an de commercialisation.
L’Apple I, un des premiers ordinateurs personnels
Vous n’êtes pas sans savoir que l’aventure Apple a débuté dans le garage des parents de Steve Jobs, à Cupertino. A cette époque, Steve et ses comparses de jeunesse, Steve Wozniak et Ronald Wayne, travaillent sur leur premier ordinateur conçu à la main et innovant en bien des points. Cette innovation est notamment possible par la passion de ‘Woz’ pour l’informatique, travaillant alors à l’époque dans les chaînes de montage de Hewlett Packard.
Pour la première création de la Pomme, Jobs veut concevoir un produit révolutionnaire en bien des points en comparaison des micro-ordinateurs de l’époque. Contrairement à la machine la plus populaire de l’époque, l’Altair 8800, l’Apple I est livré chez ses clients avec une carte mère préfabriquée, et non plus en kit. Les 8 Ko de RAM, extensibles jusqu’à 64 Ko, sont également une révolution en 1976.
L’Altair est une machine très austère, avec des diodes lumineuses et avec une interface très austère. Sur l’Apple I, les deux Steve permettent que l’on y branche un clavier, mais également un tube cathodique, une première à l’époque.
Ce seront au total 200 exemplaires conçus mains qui seront créés par les deux Steve, Ronald Wayne, mais également la famille de Jobs qu’il a réquisitionnée. Une toute petite équipe que le futur PDG d’Apple mènera à la baguette pour respecter le contrat de son entreprise avec un commerçant revendeur de Cupertino.
L’iMac G3 et ses connectiques
En 1998, Apple dévoile un drôle d’ordinateur personnel conçu par Jobs et designé par Jony Ive : l’iMac G3. Très colorée, la machine est entourée d’un revêtement en plastique transparent permettant à l’utilisateur d’y voir au travers. Disponible en cinq coloris, l’iMac G3 voit par ailleurs sa souris et son clavier adopter la même couleur, ce qu’Apple réitèrera en 2021 avec le nouvel iMac.
Evidemment, ce n’est pas sur la quantité de coloris disponibles que l’iMac G3 de 1998 était révolutionnaire, mais bien sur les ports de connexion qu’il proposait. D’une part, l’iMac G3 est le premier ordinateur à abandonner le lecteur disquette 3 ½ pouces, pourtant présent depuis le premier Macintosh de 1984. Apple se défend en disant qu’Internet, les CD enregistrables et les réseaux rendent les disquettes obsolètes. Beaucoup critiqueront un choix qui s’avèrera finalement payant, les CD-ROM devenant la norme dans les années qui suivirent.
Autre innovation : Apple abandonne définitivement les connecteurs Apple Desktop Bus, SCSI et GeoPort du Macintosh au profit d’un tout nouveau port encore peu adopté à l’époque, le USB.
En 1998, très peu de machines utilisent les ports USB, encore peu répandus. Apple fait pourtant le pari de ne proposer que ces connecteurs sur le nouvel iMac G3, avec deux ports à l’arrière de l’écran. L’un servira d’ailleurs à brancher le clavier sur lequel se raccordera la souris.
iTunes ou la bibliothèque musicale dématérialisée
C’est le 9 janvier 2001 que Steve Jobs dévoilera iTunes, la bibliothèque musicale de ses Macintosh. Un programme à l’époque révolutionnaire qui va alors permettre aux utilisateurs d’écouter toutes leurs musiques favorites en achetant les albums des artistes sur l’iTunes Store. A l’époque, l’on ne se rendait pas réellement compte de l’impact qu’allait avoir iTunes sur l’industrie musicale.
Le lancement d’iTunes signera presque à lui seul la lourde chute des ventes de CD de musique, au profit de la musique dématérialisée. Précurseur à sa sortie, iTunes est en quelque sorte l’ancêtre des Spotify et Deezer et pavant le chemin vers le futur Apple Music. Si iTunes a aujourd’hui disparu des Mac, il reste le programme de référence sur PC pour les possesseurs d’iPhone ou d’iPad.
L’iPod et sa “scroll wheel”
iTunes débarque en janvier 2001 et est la première incursion d’Apple dans le milieu de la musique pour le grand public. Sa deuxième incursion arrivera dix mois plus tard avec le tout premier iPod, le baladeur de la marque à la pomme. Si Apple n’est pas le premier à commercialiser un lecteur MP3, il sera probablement un des seuls à en vendre autant d’exemplaires. Ce ne sera toutefois pas le premier modèle qui permettra de vendre des millions d’iPod, mais bien la seconde génération, sortie en 2002.
Tout comme iTunes, l’iPod aura littéralement révolutionné l’industrie musicale. Alors que les CD se vendent par millions et que les producteurs enchaînent les compilations, l’iPod et iTunes privilégient la vente puis l’écoute de singles. Avec ses 5Go de disque dur, l’iPod est capable de stocker plus de 1.000 chansons, du jamais vu. La “scroll wheel”, ou molette cliquable, modifiera considérablement la façon dont nous naviguons dans l’interface d’un appareil.
Le succès de l’iPod sera tel qu’Apple parviendra sans mal à s’imposer comme le principal vendeur de baladeur au début des années 2000. En 2004, aux États-Unis, l’iPod détient 92% de parts de marché. En 2003, le marché du MP3 se fera en majorité chez Apple et l’iPod, avec 73% de parts de marché.