Apple licencie l’une de ses employées, victime de harcèlement
Alors qu’Apple est dans l’œil du cyclone concernant des problèmes internes de harcèlement, de surveillance ou et de sécurité au travail, une des lanceuses d’alerte vient d’être licenciée.
Ashley Gjøvik a été remerciée ce jeudi 9 septembre 2021. Depuis plusieurs semaines, la manager des programmes d’ingénierie se plaignait ouvertement sur les réseaux sociaux de discrimination au travail. En effet, elle a récemment raconté sur Twitter avoir été victime de harcèlement et d’intimidation de la part de son responsable et des membres de son équipe. Elle a également commencé à soulever des problèmes de confidentialité liés aux politiques d’Apple sur la façon dont l’entreprise peut rechercher et surveiller les téléphones professionnels des employés.
Il y a quelques jours le mouvement #AppleToo prenait forme pour réunir les témoignages dénonçant de mauvaises pratiques au sein de la firme de Cupertino. Depuis le mois de mars, on peut lire sur Twitter ses différents témoignages. Que ce soient ses récits d’intimidation et de harcèlement de la part de son responsable et des membres de son équipe ou lorsqu’elle rapporte que le service juridique d’Apple lui aurait demandé son smartphone pour des vérifications, sans lui laisser le temps de supprimer des données personnelles, incluant des nudes.
Récemment, elle a reçu de la part des RH d’Apple un e-mail lui demandant de rapidement les contacter au sujet d’une question sensible de propriété intellectuelle. Ashley Gjøvik a déclaré qu’elle souhaitait conserver toutes les communications par écrit et a indiqué qu’elle transmettait la correspondance à l’autorité américaine en charge du droit du travail, le NLRB (National Labor Relations Board). Elle y a d’ailleurs récemment déposé une plainte. La RH lui a répondu que comme elle avait choisi de ne pas participer à la discussion, Apple allait aller de l’avant avec les informations dont il disposait et suspendre son accès aux systèmes de l’entreprise. C’est à cet instant que son emploi prend fin.
De son côté, Apple a réagi via un de ses porte-parole que l’entreprise “s’est toujours profondément engagée à créer et à maintenir un lieu de travail positif et inclusif”, mais que “chaque fois qu’une préoccupation est soulevée et, par respect pour la vie privée des personnes impliquées, nous ne discutons pas de questions spécifiques concernant les employés”.
Pendant ce temps, le NLRB enquête sur Apple à la suite des plaintes d’Ashley et d’autres réclamations de Cher Scarlett, une autre ingénieur Apple qui a lancé une enquête interne sur l’écart salarial entre les hommes et les femmes.