Fini la découpe de cadavres, voici la chirurgie en réalité virtuelle
L’entreprise FundamentalVR a mis au point une technologie tellement précise qu’elle imite la sensation des différents tissus humains.
Durant tout leur internat en médecine, les étudiants en chirurgie se doivent de s’entraîner sur des cadavres avant de toucher à un corps vivant. Si cela peut soulever de nombreux problèmes d’éthique, la chirurgie sur personnes décédées semble aujourd’hui d’un autre temps, notamment à l’époque de la réalité virtuelle.
C’est ce qu’a bien compris l’entreprise Fundamental VR, et ce, depuis quelques années, avec le programme Fundamental Surgery. Lancée l’année dernière, la plateforme permet aux étudiants en médecine d’effectuer leurs entraînements de chirurgie dans un environnement purement virtuel, sans toucher au moindre cadavre.
Cependant, le Fundamental Surgery pâtissait d’un manque cruel de réalisme au niveau du toucher. Les manettes utilisées ne permettaient pas de ressentir les mêmes sensations que lors d’une opération réelle.
Depuis peu, les équipes de Fundamental VR ont déployé une nouvelle mise à jour modifiant considérablement la donne. Les sensations qu’a un jeune chirurgien lorsqu’il travaille dans des tissus mous sont ainsi nettement améliorées. Grâce aux manettes VR développées par FundamentalVR et pourvues d’un retour haptique (semblable à celui de la manette DualSense de la PS5), les sensations sont telles que le chirurgien a l’impression d’être réellement dans un bloc opératoire.
“Grâce au retour de force haptique kinesthésiques, aux graphismes haute-fidélité et à la technologie spatiale 3D, ses nouvelles capacités (sic. Fundamental VR) en matière de tissus mous permettent aux chirurgiens de manipuler, de sentir et d’explorer la texture de l’anatomie comme s’ils étaient dans la pièce, et ouvrent la voie à l’acquisition accélérée de compétences pour des procédures encore plus complexes.”
La mise à jour améliore non seulement les sensations au contact de la peau, mais également lorsqu’un chirurgien travaille avec la colonne vertébrale ou les autres matières osseuses. On pourrait donc imaginer que cette technologie accompagne les apprentis médecins en chirurgie générale, mais qu’elle s’applique également à tous les autres types de chirurgie.
A l’heure actuelle, Fundamental Surgery reste un programme qui n’est accessible qu’à très peu d’hôpitaux universitaires. Les équipes en charge du projet espèrent sans doute démocratiser leur programme dès que possible afin de, peut-être, remplacer les cadavres par des casques VR dans les laboratoires.