Le PDG de Google DeepMind : la régulation de l’IA est « importante » mais « délicate » dans le monde d’aujourd’hui

9 février 2025 – Paris, France
Le PDG de Google DeepMind et lauréat du prix Nobel Demis Hassabis a souligné la nécessité de réglementer l’IA tout en reconnaissant la complexité de le faire efficacement. S’exprimant avant le Sommet sur l’Action pour l’IA à Paris, il a mis en avant les défis liés à la création de réglementations pour une technologie en évolution rapide qui reste mal comprise.

« Je pense qu’il est important de réglementer l’IA, mais il est important d’établir les bonnes réglementations, et c’est difficile lorsque la technologie elle-même n’est pas entièrement comprise et évolue si rapidement. Et cela doit aussi être international, car l’IA va affecter tous les pays, le monde entier. Il doit y avoir une coopération internationale à ce sujet. Et c’est aussi délicat dans l’environnement actuel. »

Le Sommet sur l’Action pour l’IA, qui débutera le 10 février au Grand Palais, réunira des dirigeants mondiaux pour discuter de la gouvernance de l’IA à un moment où les préoccupations grandissent sur la manière de trouver un équilibre entre innovation et réglementation. De nombreux gouvernements et entreprises craignent que des restrictions excessives puissent freiner le progrès technologique, tandis que d’autres soutiennent que des réglementations claires sont nécessaires pour atténuer les risques.

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Le sommet tentera également de favoriser la coopération internationale, en particulier entre les États-Unis, la Chine et près de 100 autres nations, afin d’élaborer un cadre de surveillance de l’IA. Un responsable de la présidence française a souligné que les discussions incluraient les perspectives de pays au-delà des grandes puissances technologiques mondiales.

Les principaux sujets à l’ordre du jour incluent l’atténuation des perturbations du marché du travailla souveraineté technologique, et la répartition mondiale des avancées en IA.

Bien que la réglementation de l’IA soit souvent abordée sous l’angle des risques et défisJames Manyika, vice-président principal de Google, a souligné que les discussions devraient également porter sur le potentiel de l’IA à générer des changements positifs. Il a mis en avant la capacité de l’IA à améliorer l’éducation, les soins de santé et les solutions contre le changement climatique, en particulier dans les pays en développement.

Un sujet majeur du sommet sera la question de l’accessibilité mondiale de l’IA, notamment grâce à des modèles d’IA moins coûteux développés par des entreprises comme Mistral (France) et DeepSeek (Chine). Ces modèles pourraient réduire l’écart entre les économies développées et émergentes, garantissant que les bénéfices de l’IA ne soient pas concentrés dans seulement quelques pays.

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L’un des développements les plus discutés ces dernières semaines dans le domaine de l’IA est l’essor de DeepSeek, une entreprise d’IA basée à Hangzhou, qui fait parler d’elle grâce à ses avancées en technologie de raisonnement proche de l’humain, à des coûts nettement inférieurs.

Cependant, Hassabis a réagi avec mesure à cet enthousiasme, reconnaissant la qualité de l’ingénierie de DeepSeek tout en s’interrogeant sur la réalité de son innovation.

« Je veux dire, juste un mot sur DeepSeek, c’est un travail impressionnant et je pense que c’est probablement le meilleur travail que j’ai vu sortir de Chine. Mais il est important de comprendre que, malgré l’engouement, il n’y a pas de véritable avancée scientifique ici. Ils utilisent des techniques connues. En fait, beaucoup des techniques que nous avons inventées chez Google et DeepMind, comme AlphaZero et certains apprentissages par renforcement, ils les utilisent. »

Alors que les discussions sur la gouvernance de l’IA progressent, un communiqué de principes non contraignant est en cours de négociation. S’il est adopté, il marquera une avancée significative dans la gestion mondiale de l’IA, avec des signatures de la part des États-Unis, de la Chine et d’autres nations participantes. Cependant, des sources proches du sommet indiquent que l’objectif principal reste de garantir que les avantages de l’IA soient mieux répartis, plutôt que de permettre une domination par quelques acteurs majeurs.

Alors que l’IA continue de transformer les économies et les industries, le débat sur la manière de la réguler sans entraver l’innovation est plus urgent que jamais. Comme l’a souligné Hassabis, le défi ne réside pas seulement dans la création de réglementations, mais dans leur juste application.

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