Xiaomi est peut-être surtout connu pour ses smartphones, mais son ambition dans le secteur des véhicules électriques (VE) devient une réalité. Après le succès de sa première voiture électrique, la SU7, en Chine, l’entreprise vise désormais un déploiement international d’ici 2027.

Lancée en mars 2024 avec un prix de départ de 215 900 yuans (29 636 $), la SU7 s’est immédiatement imposée comme un concurrent direct de Tesla. En seulement huit mois, Xiaomi a livré 135 000 unités, après avoir enregistré plus de 248 000 commandes. C’est un exploit majeur : dépasser les 10 000 livraisons mensuelles est une référence clé dans l’industrie automobile.
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Même Jim Farley, PDG de Ford, a reconnu la percée de Xiaomi. Dans une interview sur le podcast The Fully Charged Podcast, il a avoué :
“Je n’aime pas trop parler de la concurrence, mais je conduis la Xiaomi. Nous en avons fait venir une de Shanghai à Chicago, et je la conduis depuis six mois. Je ne veux plus m’en séparer.”
Si ce n’est pas une validation de poids, qu’est-ce que c’est ?
Lors du MWC Barcelona 2025, Lu Weibing, président de Xiaomi, a confirmé que l’entreprise évalue déjà les marchés étrangers, en particulier l’Europe. Son ambition ?
“J’espère que nous pourrons officiellement commencer à explorer les marchés étrangers en 2027.”
Mais Xiaomi ne veut pas brûler les étapes. Lu a insisté sur le fait que dominer le marché chinois est la priorité :
“Si un constructeur chinois ne parvient pas à s’imposer sur son marché domestique, il aura du mal à se développer à l’international.”
Pendant ce temps, Xiaomi continue d’accélérer. L’entreprise a récemment lancé la SU7 Ultra, un modèle haut de gamme vendu 529 900 yuans (73 000 $), avec un objectif de 10 000 unités vendues. De plus, Lei Jun, PDG de Xiaomi, prévoit que l’entreprise livrera plus de 300 000 véhicules électriques en 2025, avec le lancement du SUV YU7 prévu pour la fin de l’année.
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Le boom des VE en Chine—et les obstacles à venir
La Chine domine le marché mondial des VE, avec 10,9 millions de voitures électriques et hybrides rechargeables vendues en 2024, soit une hausse de 40,7 % par rapport à l’année précédente, selon la China Passenger Car Association. Mais malgré cette croissance, plusieurs défis persistent :
- Surgonflement de l’offre : La moitié des usines de VE en Chine ne tournent pas à pleine capacité en raison d’une expansion trop rapide.
- Barrières douanières : Les VE chinois font face à des droits d’importation élevés (17–35,3 % dans l’UE et 100 % aux États-Unis), compliquant leur expansion mondiale.
- Rentabilité difficile : Si des géants comme BYD, Li Auto ou Aito sont rentables, de nombreuses marques chinoises de VE continuent de perdre de l’argent.
Xiaomi a un fort élan en sa faveur, mais devra surmonter de nombreux défis pour réussir à l’international. Tarifs douaniers, régulations et concurrence des constructeurs traditionnels sont autant d’obstacles sur sa route.
L’avenir nous dira si Xiaomi peut relever ce défi. Mais avec un lancement réussi en Chine, une reconnaissance croissante dans l’industrie et un portefeuille de VE en pleine expansion, la marque semble bien partie pour devenir un acteur majeur du marché mondial des VE d’ici 2027.